Bilan de notre ALC sur la santé mentale

Retour sur l’ALC : santé mentale, crise silencieuse, réponse urgente
Le jeudi 27 mars 2025 s’est tenu mon second Atelier Législatif Citoyen (ALC) à la Maison pour tous d’Anglet, consacré à un enjeu majeur : la santé mentale. Si cette dernière avait été proclamée « grande cause nationale » par le gouvernement Barnier avant sa chute, puis reprise par le Premier ministre François Bayrou, aucune initiative gouvernementale n’a encore vu le jour sous la 17ᵉ législature sous forme de projet de loi.
En revanche, de nombreuses propositions émanent des parlementaires.
Face à l’urgence d’une action concrète, il est essentiel d’organiser ces rencontres pour l’aligner sur les réalités du terrain. Intitulé « Demain, tous fous ? Santé mentale : crise silencieuse, réponse urgente », cet atelier a réuni plus de soixante participants, qui ont échangé avec des intervenants issus des milieux médicaux et associatifs.
Un enjeu universel
L’un des enseignements majeurs de cette rencontre réside dans la nécessité de clarifier les concepts : santé mentale, trouble psychique et maladie mentale ne sont pas synonymes. Une personne peut vivre avec un trouble tout en ayant une bonne santé mentale, tandis qu’une autre, sans pathologie diagnostiquée, peut traverser une période de grande fragilité psychologique.
La santé mentale concerne chacune et chacun d’entre nous, à tout moment de la vie. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) la définit comme « un état de bien-être mental qui nous permet de faire face aux sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté ». Cet équilibre est influencé par une multitude de facteurs : personnels, familiaux, économiques, sociaux et structurels, qui peuvent tantôt la renforcer, tantôt la fragiliser.
Une approche globale et systémique
Un autre point essentiel ressort de cet atelier : l’impact déterminant des conditions socio-économiques et de l’environnement psychosocial sur la santé mentale. Ces facteurs pèsent autant que les prédispositions génétiques ou les antécédents familiaux. La précarité, la violence, le handicap ou encore les inégalités sociales sont autant de réalités qui augmentent le risque de souffrance psychique.
Ces constats nous obligent à repenser nos politiques publiques en profondeur, en tenant compte de l’ensemble des déterminants de la santé mentale. Loin d’être une question strictement médicale, elle relève d’une responsabilité collective et d’une volonté politique forte pour lutter contre les inégalités systémiques et mieux accompagner les populations les plus vulnérables.
Vers une action législative
Un bilan détaillé de cet ALC, enrichi des autres enseignements et des propositions formulés par les participants, sera bientôt disponible dans la fiche de synthèse Grands enjeux de santé mentale en 2025, rédigée par mon équipe parlementaire et téléchargeable prochainement sur ce site. Ce document constituera une base précieuse pour nourrir les débats à venir à l’Assemblée nationale.