Ciné-débat « Bétharram, et après. Comment faire évoluer la loi ? » : un bilan unanime

Protéger les enfants : après les révélations, l’engagement

Le jeudi 29 mai, à Anglet, j’ai eu l’honneur d’organiser, avec mon équipe, un ciné-débat au cinéma MonCiné autour d’un film bouleversant réalisé par Éric Pinatel, ancien élève et victime des abus perpétrés au sein de l’institution de Bétharram.

Ce moyen métrage puissant, sélectionné pour la 7e édition du Festival du Film Social, aborde avec justesse et pudeur le cheminement long et douloureux des victimes d’agressions sexuelles vers la reconnaissance de leur statut et l’accès à la justice.

Ce film est un véritable outil de sensibilisation, un espace d’expression, un levier de réflexion sur ce que nous devons mettre en place, collectivement, pour protéger les enfants et accompagner les victimes. Plusieurs d’entre elles ont courageusement pris la parole lors du débat, illustrant avec une dignité remarquable les nombreuses difficultés rencontrées : briser le silence, surmonter la culpabilité, trouver l’écoute, et enfin, porter plainte.

Une parole libérée, des solutions envisagées

Grâce, entre autres,  à la participation engagée de Maître Lore Marguiraut, avocate au barreau de Pau, spécialisée dans le droit des victimes, nous avons pu explorer plusieurs pistes concrètes pour mieux prévenir et sanctionner les violences sexuelles sur mineurs :

Faciliter et encourager la parole des enfants dès le plus jeune âge, en milieu scolaire, familial, sportif et associatif ;

Informer systématiquement les enfants et leurs parents, partout où c’est possible, avec des supports adaptés ;

Renforcer les sanctions et les peines complémentaires à l’encontre des auteurs de violences sexuelles ;

Lever les délais de prescription pour les victimes mineures, afin de leur permettre de porter plainte même à l’âge adulte.

Ces propositions s’inscrivent dans une volonté claire : ne plus jamais laisser les prédateurs dans l’ombre.

La loi doit évoluer, mais la société aussi. Et cela commence par l’écoute et l’accompagnement des victimes.

Une mobilisation forte et nécessaire

Je tiens à remercier chaleureusement le directeur du cinéma MonCiné, Monsieur Couprie, pour son accueil et son engagement immédiat à diffuser ce film.

Plus de 140 personnes ont assisté à cette projection – un jeudi ensoleillé, jour de l’Ascension – preuve que le sujet touche, questionne et mobilise.

Merci également à Éric Pinatel, pour son courage et sa créativité, ainsi qu’à toutes les personnes victimes qui ont trouvé la force de témoigner ce soir-là.

Vos paroles éclairent notre action. Elles nourrissent mon travail parlementaire, qui restera résolument tourné vers la protection de l’enfance.