Proposition de résolution sur l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie
Je regrette que la crise diplomatique entre la France et l’Algérie soit relancée, en dépit de la volonté de réchauffement manifestée par nos deux pays.
Nous examinions la semaine dernière en commission des affaires européennes une proposition de résolution du Rassemblement national visant à dénoncer l’Accord euro-méditerranéen de 2005, qui est un accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie.
Par cette proposition de résolution, le RN a tenté de transposer les tensions franco-algériennes vers des tensions euro-algériennes.
J’ai déploré l’instrumentalisation de la question algérienne à des seules fins de politique intérieure.
Cette ligne « dure » tenue par l’extrême droite et une partie de la droite française, et incarnée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, réduit l’Algérie aux questions migratoires et sécuritaires, au détriment d’un apaisement des tensions par la voie diplomatique.
La surenchère permanente sur ces questions identitaires n’est d’aucune manière utile à notre pays et à ses intérêts.
Pour avancer, nous avons besoin d’un dialogue serein et apaisé avec l’Algérie, ce qui ne doit pas nous empêcher de la clarté, et de la franchise. Cette proposition de résolution a heureusement été rejetée.
La voie diplomatique que nous n’aurions jamais dû quitter plutôt que des trépignements à visée électoraliste.
Au nom de mon groupe, j’avais moi-même devant cette commission il y a quelques semaines appelé à la libération inconditionnelle de Boualam Sansal en nous appuyant avant tout sur la voie diplomatique plutôt que des gesticulations stériles.