Visite à Cam de Prats : situation d’urgence pour la prise en charge psychiatrique

Lundi 12 mai dernier j’étais invitée avec mon collègue député de la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques, au Pôle psychiatrique adultes du Centre Hospitalier de la Côte Basque (CHCB) de Cam de Prats à Bayonne.

Nous avons été reçus par une équipe de professionnels engagés.

Des équipements inadaptés aux besoins en soins psychiatriques

Cette rencontre avec l’équipe soignante de Cam de Prats a été pour nous l’occasion de se confronter à la réalité de la prise en charge psychiatrique sur le territoire.

À Bayonne, l’infrastructure est ancienne, tant sur le plan du bâti qu’au niveau des équipements permettant d’accompagner les patients.

De plus, le vieillissement actuel de la population (selon le Centre d’observation de la société française : « La part des plus de 60 ans a augmenté de 16 % à 28 % entre les années 1950 et 2024 ») associé aux besoins croissants en prise en charge en termes de santé mentale, rendent les équipements totalement inadaptés et inopérants.

Le secteur psychiatrique public est SEUL à assurer les soins lors des prises en charge sans consentement des patients, alourdissant considérablement une charge déjà importante.

Une criante inégalité territoriale

Les professionnels rencontrés ce lundi lors de notre visite ont en effet mis en lumière l’inégalité territoriale à l’échelle du Pays basque.

Si la bande côtière des Pyrénées-Atlantiques demeure pourvue en équipements et en médecins psychiatres, la réalité de l’intérieur du Pays basque est toute autre ; un désert médical ! 

Le CLSM, au service de l’amélioration de la prise en charge

Pour sortir de cette situation d’urgence, le Conseil Local de Santé Mentale (CLSM) est l’organe qui définit les politiques locales à mener et, de façon concrète, les actions à mettre en œuvre pour améliorer la prise en charge des patients.

Ainsi, un projet immobilier ambitieux et nécessaire a d’ores et déjà été travaillé et réfléchi sérieusement par ses membres. 

Ce projet est cohérent, adapté et, surtout, indispensable et urgent. Couplé à des opérations de logement il deviendrait soutenable financièrement. 

Je tiens à remercier les équipes pour leur accueil. Nous avons été impressionnés par le dévouement et l’engagement total du personnel dans ce contexte, ainsi que par son professionnalisme et son humanisme dans un secteur de la santé publique abandonné depuis longtemps.